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NOS DERNIERS COMPTAGES

Comptage grues cendrées saison 2023-2024 :


Comme à chaque saison hivernale le collectif Grus Gascogna est engagé dans le suivi de la migration de la Grue cendrée. Cette démarche collective permet de suivre l’évolution de l’implantation saisonnière de l’espèce dans les Landes de Gascogne. Un calendrier des jours de comptage permet de suivre la répartition des oiseaux migrateurs sur les lieux les plus fréquentés du territoire, à un temps T (le comptage a lieu le même jour pour tout le collectif) sur les zones de dortoir.


Pour le premier comptage de la saison qui a eu lieu les 4 et 5 décembre 2023, on dénombre :
Site de Pontonx sur l’Adour : 194 grues
Site de Saint Martin de Seignanx : 1372
Losse : 355
RNN du Marais d’Orx : 1086
Lagune de Latapy : 188
Marais de l’anguille : 35
Marais du piat : 50
RNN de l’étang de Cousseau : 9182
Site du CEA de Saugnac et Muret : 872
Camp militaire de Captieux : 5737
RNN d’Arjuzanx : 3369
Site de Nahouns à Sabres : 11 500


Le deuxième comptage annuel des 4 et 5 janvier 2024 révèlent :
Site de Pontonx sur l’Adour : 558 grues
Site de Saint Martin de Seignanx : 648
Losse : 400
Callen : 13
RNN du Marais d’Orx : 822
Lagune de Latapy : 191
Marais de l’anguille : 2514
Marais du piat : 800
RNN de l’étang de Cousseau : 8107
CEA de Saugnac et Muret : 1916
Camp militaire de Captieux : 6862
RNN d’Arjuzanx : 6984
Site de Nahouns à Sabres : 4682
Site militaire de Cazaux : 678
Soit un total de 35 175 grues


Le troisième comptage du 11 au 12 janvier 2024, à savoir le comptage de référence cette saison, révèle un nombre constant de grues mais avec des mouvements notables à échelle micro :
Site de Pontonx sur l’Adour : 598
Site de Saint Martin de Seignanx : 735
Losse : 520
Callen : 0
RNN du Marais d’Orx : 563
Lagune de Latapy : 797
Marais de l’anguille : 2067
Marais du piat : 56
RNN de l’étang de Cousseau : 8926
Site du CEA de Saugnac et Muret : 687
Camp militaire de Captieux : 8984
RNN d’Arjuzanx : 6611
Site de Nahouns à Sabres : 6756
Site militaire de Cazaux : 408
Nous obtenons donc un nombre de 37 708 grues pour cette saison (comptage de référence annuelle).
Halte migratoire ou ancrage pour la saison hivernale ... les Landes de Gascogne demeurent une région d’accueil des Grues européennes.


Pour ce dernier comptage annuel des 29 et 30 janvier 2024, les équipes ont relevé sur les zones de dortoir :
Site de Pontonx sur l’Adour : 566 grues
Site de Saint Martin de Seignanx : 1570
Site de Callen (Parias) : 28
RNN du Marais d’Orx : 1425
Lagune de Latapy : 1607
Marais de l’anguille : 2653
Marais du piat : 12
RNN de l’étang de Cousseau : 13 460
Site du CEA de Saugnac et Muret : 853
Camp militaire de Captieux : 10 851
RNN d’Arjuzanx : 11 287
Site de Nahouns à Sabres : 4500
Lagune de St Julion à Losse : 1311
Ce dernier comptage 2024 de la saison grues pointe un total de 50 123 grues.

2022-2023


Le premier comptage de la saison 2022-2023 du 5 décembre a pour résultat :
Pontonx sur l’Adour : 361 grues
Saint Martin de Seignanx : 1291
Losse : 400
Marais d’Orx : 2183
Latapy : 3977
Marais de l"anguille : 1491
Marais du Piat : 50
RNN Cousseau : 8653
CEA Saugnac : 254
Camp militaire Captieux : 5424
RNN Arjuzanx : 19 536


Le 16 décembre, les grues continuent à affluer :
Pontonx sur l’Adour : 580 grues
Saint Martin de Seignanx : 2340
Losse : 37
Marais d’Orx : 1775
Latapy : 4403
Marais de l"anguille : 2176
Marais du Piat : 250
RNN Cousseau : 11 733
CEA Saugnac : 454
Camp militaire Captieux : 7319
RNN Arjuzanx : 24 744


En 2023, le comptage partenarial des 5-6 janvier indique au total 63 731 grues cendrées sur les zones de dortoirs :
Pontonx sur l’Adour : 488 grues
Saint Martin de Seignanx : 1426
Losse : 500
Calen : 87
Marais d’Orx : 808
Latapy : 6252
Marais de l"anguille : 2596
Marais du Piat : 265
RNN Cousseau : 12 072
CEA Saugnac : 1064
Camp militaire Captieux : 8243
RNN Arjuzanx : 29 406


Pour le comptage des 16 au 20 janvier, le collectif a dénombré :
Pontonx sur l’Adour : 1096 grues
Saint Martin de Seignanx : 600
Losse : 960
Calen : 97
Marais d’Orx : 1970
Latapy : 8214
Marais de l"anguille : 4662
Marais du Piat : 72
RNN Cousseau : 12 564
CEA Saugnac : 686
Camp militaire Captieux : 7388
RNN Arjuzanx : 26 765
Soit un total de 63 590 individus dans les Landes de Gascogne

2021-2022


Comptage grues cendrées saison 2021-2022


Le premier comptage a donc eu lieu le 29 novembre, sur les zones situées à proximité des zones de dortoir, et a pour résultat :
Camp militaire de Captieux : 8 736
Site d’Arjuzanx : 36 250
RNN de Cousseau : 7 980
RNN du Marais d’Orx : 1 613
Site de CEA à Lugos/Le Muret : 526


Soit un total de 55 105 Grues pour ce premier comptage de saison. Ce qui laisse présager une belle saison pour nos Dames grises avec une pluviométrie qui s’est accélérée, reconstituant les points d’eau du secteur après le tarissement de cet automne.


Pour ce premier comptage de 2022 qui a eu lieu le 3 janvier, voici les chiffres site par site :
Site du TEE du CEA Muret/Lugos le 4/01 : 1204
RNN Cousseau le 3/01 : 10 332
RNN Marais d’Orx le 5/01 : 1 632
Site de la FDC40 à Losse le 5/01 : 1 750
Site militaire de Captieux le 3/01 : 9 022
Site de la Réserve d’Arjuzanx le 3/01 : 19 537
Site de la FDC40 à Pontonx sur l’Adour le 4/01 : 348
Site de la FDC40 à St Martin de Seignanx le 4/01 : 1550
Sites de la FDC40 pour le Pays d’Albret le 4/01 : 7592
On a donc un total final de 52 967 Grues.


Le comptage réalisé à la mi-janvier (17-18-19 janvier) ne sera pas le comptage de référence cette année, car ses conditions de réalisation étaient mauvaises. Le brouillard s’est invité durablement et la visibilité en était considérablement réduite. Le comptage est très certainement sous-estimé par rapport à la réalité :
Site du TEE du CEA Muret/Lugos le 18/01 : annulé à cause du brouillard
RNN Cousseau le 17-18 et 19/01 : 10 420 en moyenne
RNN Marais d’Orx le 18/01 : 1078
Site de la FDC40 à Losse le 18/01 : 1600
Site militaire de Captieux le 17/01 : 4617
Site de la Réserve d’Arjuzanx le 17/01 :14 224
Site de la FDC40 à Pontonx sur l’Adour le 18/01 : 527
Site de la FDC40 à St Martin de Seignanx le 18/01 : 1571
Sites de la FDC40 pour le Pays d’Albret le 18/01 : 7683
Soit un total de 41 720 Grues cendrées à l’échelle des Landes de Gascogne

Comptage Grues cendrées saison 2020-2021  :


Le comptage scientifique organisé par les membres du collectif Grus Gascogna a repris. Il se déroulera de décembre à février 2021, dans les Landes de Gascogne.
Le premier comptage de la saison a eu lieu les 30 novembre & 1er décembre, pour un total de 36 499 Grues, dont voici le détail par site où elles passent la nuit (dortoirs) :
Marais de l’anguille : 2016
Marais de Parias : 18
Marais du Piat : 25
Lagune de Latapy : 3880
Site de Pontonx : 90
Réserve nationale d’Arjuzanx : 15 621
Site militaire de Captieux :5593
Réserve Naturelle Nationale du Marais d’Orx : 783
Réserve Naturelle Nationale de l’étang de Cousseau : 6110
Site du CEA à Lugos/Muret : 69
Site de la FDC40 à Losse : 370
Site de la FDC40 à St Martin de Seignanx :1302


A la mi-décembre, le comptage est le suivant : 22 863 au total
Site militaire de Captieux : 7057,
Site de la Réserve Nationale d’Arjuzanx : 901
Site de la RNN du Marais d’Orx : 875
Site de la RNN de l’étang de Cousseau : 7447
Site de Saint Martin de Seignanx : 13
Lagune de Losse : 260
Site du CEA Muret/Lugos : 801
Lagune de Latapy :1988
Marais de l’Anguille : 3057
Marais du Piat : 464


Début janvier 2021, le comptage est le suivant : 22 515 au total
Site militaire de Captieux : 8550
Site de la Réserve Nationale d’Arjuzanx : 1106,
Site de la RNN du Marais d’Orx : 563,
Site de la RNN de l’étang de Cousseau : 6677,
Site de la FDC40 de St Martin de Seignanx : 1648,
Site du CEA Muret/Lugos : 1225
Lagune de Latapy : 1011
Marais de l’Anguille :477
Marais du Piat :198
Lagune de Losse :1060


Pour le dernier comptage partenarial de la saison, les 18 et 19 janvier, les membres du collectif Grus Gasogna ont fait état de :
Site militaire de Captieux : 12 390 Grues cendrées
Site de la Réserve Nationale d’Arjuzanx : 13 888
Site de la RNN du Marais d’Orx : 1 024
Site de la RNN de l’étang de Cousseau : 8 285
Site du CEA Muret/Lugos : 1 206
Lagune de La Tapy :1500
Marais de l’Anguille : 4543
Marais du Piat : 274
Lagune de Losse : 1 000
Sites de Puy Nègue : 2500
Site de Saint Martin de Seignanx : 3900
Site de Pontonx : 407
soit un total de 50 917 Grues à l’échelle des Landes de Gascogne.

Comptage Grues saison 2019-2020  :


Les 10 et 11 février derniers, les membres du réseau Grus Gascogna ont recensé :
à Captieux : 4 226 Grues
RNN Cousseau : 5 203
Site de « Lesgau » à St Martin de Seignanx (FDC40) : 2 489
RNN du Marais d’Orx : 1 016
et Site du CEA à Saugnacq et Muret/Lugos : 1 203
Cette année, face à un hiver doux, les 52 558 Grues n’ont pas tardé à remonter assez tôt (dès janvier) vers l’Europe du Nord pour la nidification annuelle.
Nous leur souhaitons une bonne route !


Les 13-14 janvier, à proximité des zones de dortoirs, les données chiffrées révèlent 52 558 Grues dont :
Captieux : 13 065 oiseaux
Site de « Lesgau » à St Martin de Seignanx :3250
RN Arjuzanx : 19 387
RNN Cousseau :7 357
RNN du Marais d’Orx : 1184
Lagune de la Roustouse à Losse : 830
Marais du Parias à Callen : 71
Site du CEA à Saugnacq et Muret/Lugos : 1 121
enfin, Lagune de Latapy à Vert : 1944 Grues cendrées ; marais du Piat à Garein : 24 et marais de l’Anguille : 4325


Merci à tous les acteurs du réseau Grus Gascogna pour la réalisation de ces comptages qui permettent d’évaluer au mieux l’hivernage des individus dans le Sud-Ouest, majoritairement dans les Landes de Gascogne. Ces suivis chiffrés participent aux actions de préservation de l’espèce sur notre territoire.


A la mi-décembre, le comptage sur les zones de dortoirs recense 20 500 Grues et 37 500 sur les zones d’alimentation (gagnage) à l’échelle du Sud-Ouest (Landes, Gironde, Pyrénées Atlantique) majoritairement sur le territoire des Landes de Gascogne.
Ce lundi 16 décembre, côté girondin, sur la réserve de Cousseau on a dénombré 6425 Grues, et 7813 au Camp du Poteau de Captieux.
Pour la partie landaise : le comptage fait état de 1591 Grues à Lugos/Le muret, de 1034 à la réserve naturelle du Marais d’Orx et enfin de 3440 oiseaux à la réserve d’Arjuzanx.


La répartition des Grues reprend ses formes plus habituelles, à savoir des lieux pour se nourrir et des lieux pour dormir différents.
De ce fait, à la Réserve d’Arjuzanx les Grues se comptent à nouveau par milliers : 17 769 le 5 décembre, bien que des dortoirs extérieurs à la Réserve soient encore utilisés.
Le 2 décembre, c’est 6 876 grues comptabilisée à la Réserve de Cousseau.


En raison des fortes pluies ces dernières semaines la majorité des Grues restent dormir dans les champs inondés, où elles trouvent un lieu pour dormir et un lieu pour se restaurer : les champs aux alentours que l’on appelle les ’zones de gagnage’.
Les données que l’on vous présente ne sont donc pas exhaustives pour les comptages réalisés par les ornithologues de la région (départements 33 & 40), puisque beaucoup de Grues restent dans les zones de gagnage : les champs inondés où elles trouvent leur alimentation et désormais leur dortoir, pour passer la nuit à l’abri des prédateurs environnants.


Les comptages qui suivent ont été réalisés sur les dortoirs. La particularité météorologique, à savoir les fortes pluies de cet automne révèlent des chiffres moindres comparés à l’année passée où les Grues étaient beaucoup plus nombreuses à regagner leur dortoir pour la nuit.


Lors du deuxième comptage de la saison, les 18&19 novembre, seules 139 Grues ont été comptées sur les dortoirs de la réserve d’Arjuzanx ; on considère pourtant qu’environ 30 000 Grues résident à proximité d’Arjuzanx.
Au camp du poteau de Captieux, le deuxième comptage de la saison laisse apparaitre plus de 4522 Grues. Les pluies de ce mois de novembre ont fait au moins quelques heureuses !
Réserve nationale naturelle de l’étang de Cousseau : 4630 Grues
Site de la réserve naturelle du Marais d’Orx : 404 Grues
Site du CEA à Lugos/Le Muret : 578 Grues
Réserve de LESGAU avec 523 Grues


Au niveau national, le 3 novembre, les bénévoles de la LPO Champagne-Ardenne ont comptabilisé 268 120 Grues au lac du Der.


A la réserve d’Arjuzanx, du 24 au 25 octobre, on est passés de 106 à 5495 Grues puis le 31 octobre, à 2725 Grues.
Les chiffres sont très fluctuants, beaucoup franchissent ensuite la barrière pyrénéenne et ne font encore qu’une halte...


Le 23 octobre, 103 Grues ont été comptabilisées à la réserve de Cousseau
Du 22 au 23, dans la nuit, ce sont près de 200 Grues qui ont été comptées à la lagune de Latapy
Des départs massifs proviennent du Lac du Der avec des Grues observées en migration en Limousin, Yonne et Dordogne.
Certaines font halte chez nous, d’autres s’y installeront pour l’hivernage.


Au niveau européen, le 12 octobre de nombreux mouvements migratoires ont été observés en Europe du nord : Pologne, Allemagne, mais aussi en France, au lac de Der, où plus de 45 000 Grues ont été recensées...


Le 11 septembre 2019, trois Grues cendrées ont fait halte à la Réserve d’Arjuzanx avant de reprendre leur route pour le sud de l’Europe.


Au 10 septembre, ce sont 25 Grues qui ont été aperçues dans le nord de l’Espagne.


Consultez ce site pour voir l’évolution en temps réel de l’arrivée des Dames grises de Gascogne...

UNE SAISON ATYPIQUE

Ces gracieux volatiles qui rythment nos journées d’hiver avec leur ‘déplacements pendulaires’, des dortoirs aux zones de gagnage (d’alimentation), se seraient-ils faits plus discrets cette saison ?
Comme chaque année, les comptages effectués par le collectif Grus Gascogna nous informent du bilan compté de la présence des grues cendrées dans les Landes de Gascogne.
Ce partenariat Grus Gascogna donne lieu à des comptages réguliers durant la saison grues, pendant laquelle nous pouvons obtenir une répartition des individus sur les dortoirs des Landes de Gascogne, comme sur la manière dont les oiseaux occupent l’espace sur les zones cultivées.
Cette année, des différences notables peuvent être relevées. Le constat à peine dressé, les résultats de cet hivernage nous amènent à nous interroger sur les causes.
L’état de cette migration serait-il un marqueur supplémentaire aux nombreuses anomalies qui pourraient avoir pour origine le changement climatique ? Une chose est sûre : on s’interroge de plus en plus fréquemment, à notre échelle comme à l’échelle européenne, concernant la question migratoire de l’avifaune face aux aléas climatiques qui surviennent.


DES COMPTAGES QUI ATTESTENT D’UNE PRÉSENCE EN EXPANSION


Outre la Champagne-Ardenne qui accueille les grues en migration parties de Scandinavie et d’Allemagne, les Landes de Gascogne restent le troisième site d’accueil à échelle nationale. La présence de zones humides préservées et la culture du maïs garantissent à l’oiseau un hivernage adapté à ses besoins, lui permettant d’échapper à la pénurie alimentaire dans les zones enneigées du nord de l’Europe où il niche.
Ces cinq dernières années, les chiffres révèlent une présence jamais atteinte sur notre territoire avec des effectifs compris entre 50 000 et 70 000 migratrices sur cinq années consécutives.
On constate même que depuis vingt ans leur présence ne cesse d’augmenter, le nombre d’individus ayant doublé dans les Landes de Gascogne quant au nombre de grues y séjournant un hiver entier, passant de 30 000 à 60 000 individus en moyenne depuis le début de la décennie.
Pourtant cette tendance serait à nuancer cette année. Pour le comptage de la saison 2023-2024, le chiffre de référence est de 37 708 grues recensées à la mi-janvier (11 et 12 janvier 2024). Mais derrière ce chiffre plutôt bas de prime abord, se cache une réalité plus complexe.


UNE ANNÉE CONTRASTÉE


Plusieurs constats se dressent à ce stade de l’hivernage et témoignent d’une année assez singulière, du moins au regard des chiffres portés à notre connaissance par les équipes de Grus Gascogna :
- Une arrivée plus tardive :
C’est avec plus d’un mois de retard que nos gracieuses grues ont commencé à nous couvrir de leurs cris trompétants. Comme on le sait, les premières trompettes riment avec l’arrivée de Monsieur Hiver, pour autant, cette année l’annonce a été plus tardive. En effet, là où les toutes premières grues s’aperçoivent en octobre, il a fallu attendre le mois de novembre pour les voir comme à notre habitude. A partir de novembre les vagues d’arrivée se sont succédées, mais ces flux ont duré plus longtemps que ce que l’on observe habituellement.
- Des chiffres contrastés :
Si on prend le chiffre de référence annuel (37 708 grues) il faut remonter à 2008 pour trouver des chiffres similaires (31 915 grues en janvier 2008). Depuis cette date, les effectifs n’ont fait que croitre (hormis janvier 2018), comme précisé juste au-dessus. Mais pour brouiller les pistes, le dernier comptage de l’année aura révélé une recrudescence de près de 15 000 grues dans le recensement pour la toute fin janvier, faisant passer le comptage de référence annuel de 37 708 grues à 50 123 grues deux semaines plus tard.
Ce tout dernier comptage vient relativiser ce bilan annuel et fait remonter la migration de cette année à des chiffres similaires aux cinq dernières années.
- Des grands dortoirs délaissés au profit de petits dortoirs :
Beaucoup de ‘petits dortoirs’ ont vu leurs effectifs grimper cette année comme celui de Nahours à Sabres qui affichait les 4-5 décembre près de 11 500 grues (à savoir le plus gros dortoir de ce premier comptage saisonnier, contre 9 182 à Cousseau ou 3 369 à Arjuzanx).


DES PISTES D’EXPLICATION


Sans trop se mouiller on peut avancer plusieurs pistes explicatives de cette année singulière.
Pour expliquer ces arrivées tardives, les spécialistes penchent pour un automne plutôt clément sur les zones septentrionales où elles résident et un hiver tardif qui les auraient conduites à rester en Allemagne, phénomène qui tend à s’accentuer avec les années.
Ensuite, les tempêtes successives venues de l’Ouest les ont repoussées et ont freiné leur progression vers le sud et notamment le sud-ouest.
Enfin, l’automne et l’hiver beaucoup plus humides que d’habitude chez nous, ont pu emplir les champs en véritables réservoirs d’eau, mares dans lesquelles les grues ont pu trouver le gîte pour la nuit, remplaçant les dortoirs traditionnels par ces champs, jusqu’à ce que la pluviométrie baisse à partir de mi-janvier. Ce qui pourrait expliquer qu’à partir de mi-janvier, les grues, face à des champs détrempés, ont pu réintégrer leurs dortoirs habituels. Notre chiffre annuel de 37 708 grues peut donc cacher une réalité toute autre. L’effectif de ces cinq dernières années est peut-être encore bien présent cette saison, c’est juste qu’elles ont pu se répartir sur des zones agricoles sans retourner à leurs zones de dortoir, là où les comptages des équipes ont lieu. Ce qui nous laisse penser que ces 15 000 grues de fin janvier étaient peut-être présentes, mais plutôt dans les champs ou dans des mini-dortoirs à proximité du gagnage.
Attendons donc la synthèse annuelle qui aura lieu ces prochains mois pour dresser un état des lieux de la saison grues 2023-2024 en s’appuyant sur les chiffres des hivernages européens (allemands, espagnols et français).