Réserve Naturelle Nationale d'Arjuzanx

Réserve Naturelle Nationale d'Arjuzanx
Maison de site
Route de la Forêt
Arjuzanx
40110 MORCENX

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Animaux bienvenus : non

Le site d'Arjuzanx, né de l’exploitation et de la réhabilitation par EDF d’une ancienne mine de lignite, s’étend sur une superficie de plus de 2 673 ha , au cœur de département des Landes, sur les communes d’Arjuzanx, Morcenx, Rion des Landes et Villenave. Historique : En 1958, afin de répondre aux besoins en électricité d’après guerre une centrale thermique est construite sur les lieux, approvisionnée par le lignite présent en grande quantité dans le sous-sol. L’extraction de ce combustible à ciel ouvert pendant 34 années a permis la production de 18 milliards de KWh (soit la consommation en électricité d’une ville comme Bordeaux) et a façonné un paysage singulier. Dès 1980, EDF s’engage dans la réhabilitation du site avec le concours de l'Office Nationale de la Chasse et de la Faune Sauvage, dont l’objectif était de favoriser la diversité biologique, notamment au niveau de l'accueil de l'avifaune migratrice. Un patrimoine environnemental remarquable - Des habitats diversifiés La première originalité du site tient en la présence de vastes plans d'eau oligotrophes. Ils servent de reposoirs pour l'avifaune aquatique et leurs caractéristiques physico-chimiques (acidité, transparence de l'eau, faible productivité biologique...) a permis l'implantation de groupements végétaux qui sont peu communs en France. Au milieu des zones de remblai, on trouve d'autre part un ensemble de trous d'eau appelés « bassines » sur lesquelles se développent notamment des tapis de sphaignes. Le développement de ce type de formation, processus de formation des tourbières constitue un phénomène peu commun car la plupart des tourbières des plaines du Sud-Ouest de la France se sont formées à l'occasion de périodes froides et humides, il y a très longtemps. La présence de pelouses sèches constitue une autre particularité du site : il s'agit de formations végétales apparues spontanément sur les déblais argileux et/ou sableux. Les déblais argileux qui ont été accumulés au Sud constituent un vaste plateau incliné vers le nord sur lequel l'absence de sol évolué et le ravinement des eaux de pluie ne permettent que le maintien d'une végétation rabougrie et disséminée, de caractère steppique. Il subsiste enfin quelques landes humides sur les terrains qui n'ont pas été affectés par l'exploitation minière. Ces milieux présentent un caractère relictuel et ils constituent un vestige de l'ancien paysage des Landes de Gascogne tel qu'il existait avant les travaux de boisement du siècle dernier. - Des espèces végétales peu communes La présence d'espèces peu communes est essentiellement liée à la spécificité des conditions écologiques qui ont été créées par l'exploitation du site. Deux espèces protégées ont été recensées dans les milieux faiblement exondés : le Lycopode des tourbières (Lycopodium inudatum) et la Pilulaire à globules (Pilularia globulifera). Les Droséra (Drosera rotundifolia et D. intermedia), espèces protégées, sont présentent dans les bassines ainsi que les deux rhyncospores (Rhynchospora alba et R. fusca), la grassettte du Portugal (Pinguicula lusitanica) et différentes espèces d'utriculaires (Utricula minor et U. austalis notamment). Sur les prairies on trouve la Pulicaire vulgaire, espèce protégée (Pulicaria vulgaris) ainsi que le lotier à feuilles tenues (Lotus angustissimus). - Des espèces animales de grand intérêt L'ancienne mine d'Arjuzanx est le premier site français d'hivernage de la Grue cendrée. Elle constitue même le site de rassemblement le plus important d'important d'Europe puisque près de 20 000 oiseaux peuvent y être observés simultanément. Le nombre de Grues n'a cessé d'augmenter depuis l'arrêt de l'exploitation mettant ainsi à profit une conjonction de facteurs écologiques qui leur est exceptionnellement favorable : présence simultanée de zones humides très dégagées qui leur servent de reposoirs nocturnes et des milliers d'hectares de champs de maïs sur lesquels elles peuvent consommer dans la journée les grains restés après la récolte. D'autres espèces contribuent également à l'intérêt ornithologique de la Réserve : on y trouve par exemple deux espèces de buzards (Buzard des roseaux et Busard Saint-Martin) ou encore le Circaète Jean-le-Blanc. Un ancien front de taille et un grand fossé hébergent des colonies de Guêpiers d'Europe. Par ailleurs, les plans d'eau attirent chaque hiver quelques centaines de canards et ils constituent un des plus importants sites de nidification de la région pour la Foulque macroule, la Sarcelle d'hiver et le Fuligule milouin. Les deux espèces de mammifères carnivores emblématiques du réseau hydrographique des Landes de Gascogne, la Loutre et le Vison d'Europe, fréquentent également la Réserve, au même titre que la Cistude d'Europe. Enfin deux espèces d'invertébrés protégés ont été observés : la Leucchorine à front blanc (Leucchorina albifrons), une libellule et le Fadet des Laîches (Coenonynpha oedippus), papillon inféodé aux landes humides. Le classement du site en Réserve Nationale de Chasse et de Faune Sauvage depuis 1987 et l’intégration au réseau Natura 2000 au titre de la directive oiseaux sont la reconnaissance de sa valeur patrimoniale. Protection et valorisation Le site d’Arjuzanx devient propriété du département des Landes en 2002 afin de préserver et valoriser ce patrimoine durablement. Il est ouvert au public pour des visites accompagnées concernant le patrimoine naturel et pour la pratique d’activité de pleine nature. Il est géré par le Syndicat Mixte de gestion des milieux naturels depuis 2004.

Coordonnées GPS

Latitude : 44.0163091, Longitutde : -0.8466123