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Landes et zones humides : des espaces privilégiés de dortoirs pour la Grue cendrée.
Les landes rases de la région ont offert au moins jusqu’à la fin du XIX siècle de grands espaces propices au stationnement des Grues cendrées en cours de migration. Sans pouvoir l’évaluer, l’hivernage d’effectifs importants d’oiseaux s’opérait sur les landes rases humides et les zones associées de marais et de vastes lagunes. Félix Arnaudin en témoigne.
Ces milieux, particulièrement emblématiques de la région, ont subi une très forte régression à partir du XIXème suite au drainage et au boisement généralisé des Landes de Gascogne. Puis, à partir de 1950, de grands incendies et défrichements permettent une ouverture importante du paysage et le développement de la maïsiculture. Ce nouveau contexte agricole rend alors le territoire beaucoup plus attractif pour la Grue et favorise son retour progressif lors de haltes migratoires puis en hivernage.
L’hivernage est une étape importante dans la vie de ces oiseaux ; le suivi des effectifs et le bon état des sites d’accueil sont donc cruciaux pour préserver l’espèce. Le territoire des Landes de Gascogne accueille chaque année plus de 15% de la population européenne de Grues cendrées, ce qui donne au territoire une responsabilité importante vis-à-vis de l’espèce. La Grue cendrée revête une valeur patrimoniale forte, c’est un oiseau emblématique des Landes de Gascogne qu’il est important de conserver.
Objectif du suivi
L’intérêt de ce suivi est de mieux connaître l’utilisation spatio-temporelle du territoire par la Grue cendrée, c’est à dire la durée de présence, les effectifs et les lieux fréquentés. Les observations sur les zones d’alimentation (gagnage) permettent de connaître les sites fréquentés durant la journée en cartographiant la répartition spatiale des oiseaux. Parallèlement, des comptages mensuels sont effectués sur les dortoirs connus afin d’estimer les effectifs hivernants sur le territoire.
Secteur d’étude
Les zones d’alimentation prospectées par les Grues se situent dans un rayon de 40 kilomètres autour de leurs dortoirs. La majorité des parcelles suivies se trouvent sur la partie Haute-lande, en Gironde et dans les Pyrénées atlantique, près des dortoirs principaux.
Les dortoirs déjà identifiés et connus se situent sur le site d’Arjuzanx, le camp militaire de Captieux, le CEA à Saugnacq-et-Muret, le site de Saint-Martin-de-Seignanx, la réserve naturelle du Marais d’Orx et la réserve naturelle de Cousseau. D’autres dortoirs, plus « petits », ont fait leur apparition ces dernières années mais leur utilisation dépend fortement des conditions météorologiques ; il s’agit de la lagune de Latapy sur les communes de Labrit et Vert, du marais de l’Anguille à Luglon, du marais du Piat à Garein, de la lagune de La roustouse à Losse et du marais de Parias à Callen.
La zone d’étude se divise en 6 secteurs :
Arjuzanx
CEA de Muret
Camp du Poteau
Sud des Landes
Cousseau
Adour