Prochains RDV
Halte migratoire ou ancrage pour la saison hivernale ... les Landes de Gascogne demeurent une région d’accueil des Grues européennes

Comptage grues cendrées saison 2022-2023 :


Comme à chaque saison hivernale le collectif Grus Gascogna est engagé dans le suivi de la migration de la Grue cendrée. Cette démarche collective permet de suivre l’évolution de l’implantation saisonnière de l’espèce dans les Landes de Gascogne. Un calendrier des jours de comptage permet de suivre la répartition des oiseaux migrateurs sur les lieux les plus fréquentés du territoire, à un temps T (le comptage a lieu le même jour pour tout le collectif) sur les zones de dortoir.


Le premier comptage de la saison 2022-2023 du 5 décembre a pour résultat :
Pontonx sur l’Adour : 361 grues
Saint Martin de Seignanx : 1291
Losse : 400
Marais d’Orx : 2183
Latapy : 3977
Marais de l"anguille : 1491
Marais du Piat : 50
RNN Cousseau : 8653
CEA Saugnac : 254
Camp militaire Captieux : 5424
RNN Arjuzanx : 19 536


Le 16 décembre, les grues continuent à affluer :
Pontonx sur l’Adour : 580 grues
Saint Martin de Seignanx : 2340
Losse : 37
Marais d’Orx : 1775
Latapy : 4403
Marais de l"anguille : 2176
Marais du Piat : 250
RNN Cousseau : 11 733
CEA Saugnac : 454
Camp militaire Captieux : 7319
RNN Arjuzanx : 24 744


En 2023, le comptage partenarial des 5-6 janvier indique au total 63 207 grues cendrées sur les zones de dortoirs :
Pontonx sur l’Adour : 488 grues
Saint Martin de Seignanx : 1426
Losse : 500
Calen : 87
Marais d’Orx : 808
Latapy : 6252
Marais de l"anguille : 2596
Marais du Piat : 265
RNN Cousseau : 12 072
CEA Saugnac : 1064
Camp militaire Captieux : 8243
RNN Arjuzanx : 29 406


Pour le comptage des 16 au 20 janvier, le collectif a dénombré :
Pontonx sur l’Adour : 1096 grues
Saint Martin de Seignanx : 600
Losse : 960
Calen : 97
Marais d’Orx : 1126
Latapy : 8214
Marais de l"anguille : 4662
Marais du Piat : 72
RNN Cousseau : 12 541
CEA Saugnac : 533
Camp militaire Captieux : 6924
RNN Arjuzanx : 26 765
Soit un total de 63 590 individus dans les Landes de Gascogne


Comptage grues cendrées saison 2021-2022


Le premier comptage a donc eu lieu le 29 novembre, sur les zones situées à proximité des zones de dortoir, et a pour résultat :
Camp militaire de Captieux : 8 736
Site d’Arjuzanx : 36 250
RNN de Cousseau : 7 980
RNN du Marais d’Orx : 1 613
Site de CEA à Lugos/Le Muret : 526


Soit un total de 55 105 Grues pour ce premier comptage de saison. Ce qui laisse présager une belle saison pour nos Dames grises avec une pluviométrie qui s’est accélérée, reconstituant les points d’eau du secteur après le tarissement de cet automne.


Pour ce premier comptage de 2022 qui a eu lieu le 3 janvier, voici les chiffres site par site :
Site du TEE du CEA Muret/Lugos le 4/01 : 1204
RNN Cousseau le 3/01 : 10 332
RNN Marais d’Orx le 5/01 : 1 632
Site de la FDC40 à Losse le 5/01 : 1 750
Site militaire de Captieux le 3/01 : 9 022
Site de la Réserve d’Arjuzanx le 3/01 : 19 537
Site de la FDC40 à Pontonx sur l’Adour le 4/01 : 348
Site de la FDC40 à St Martin de Seignanx le 4/01 : 1550
Sites de la FDC40 pour le Pays d’Albret le 4/01 : 7592
On a donc un total final de 52 967 Grues.


Le comptage réalisé à la mi-janvier (17-18-19 janvier) ne sera pas le comptage de référence cette année, car ses conditions de réalisation étaient mauvaises. Le brouillard s’est invité durablement et la visibilité en était considérablement réduite. Le comptage est très certainement sous-estimé par rapport à la réalité :
Site du TEE du CEA Muret/Lugos le 18/01 : annulé à cause du brouillard
RNN Cousseau le 17-18 et 19/01 : 10 420 en moyenne
RNN Marais d’Orx le 18/01 : 1078
Site de la FDC40 à Losse le 18/01 : 1600
Site militaire de Captieux le 17/01 : 4617
Site de la Réserve d’Arjuzanx le 17/01 :14 224
Site de la FDC40 à Pontonx sur l’Adour le 18/01 : 527
Site de la FDC40 à St Martin de Seignanx le 18/01 : 1571
Sites de la FDC40 pour le Pays d’Albret le 18/01 : 7683
Soit un total de 41 720 Grues cendrées à l’échelle des Landes de Gascogne

Comptage Grues cendrées saison 2020-2021  :


Le comptage scientifique organisé par les membres du collectif Grus Gascogna a repris. Il se déroulera de décembre à février 2021, dans les Landes de Gascogne.
Le premier comptage de la saison a eu lieu les 30 novembre & 1er décembre, pour un total de 36 499 Grues, dont voici le détail par site où elles passent la nuit (dortoirs) :
Marais de l’anguille : 2016
Marais de Parias : 18
Marais du Piat : 25
Lagune de Latapy : 3880
Site de Pontonx : 90
Réserve nationale d’Arjuzanx : 15 621
Site militaire de Captieux :5593
Réserve Naturelle Nationale du Marais d’Orx : 783
Réserve Naturelle Nationale de l’étang de Cousseau : 6110
Site du CEA à Lugos/Muret : 69
Site de la FDC40 à Losse : 370
Site de la FDC40 à St Martin de Seignanx :1302


A la mi-décembre, le comptage est le suivant : 22 863 au total
Site militaire de Captieux : 7057,
Site de la Réserve Nationale d’Arjuzanx : 901
Site de la RNN du Marais d’Orx : 875
Site de la RNN de l’étang de Cousseau : 7447
Site de Saint Martin de Seignanx : 13
Lagune de Losse : 260
Site du CEA Muret/Lugos : 801
Lagune de Latapy :1988
Marais de l’Anguille : 3057
Marais du Piat : 464


Début janvier 2021, le comptage est le suivant : 22 515 au total
Site militaire de Captieux : 8550
Site de la Réserve Nationale d’Arjuzanx : 1106,
Site de la RNN du Marais d’Orx : 563,
Site de la RNN de l’étang de Cousseau : 6677,
Site de la FDC40 de St Martin de Seignanx : 1648,
Site du CEA Muret/Lugos : 1225
Lagune de Latapy : 1011
Marais de l’Anguille :477
Marais du Piat :198
Lagune de Losse :1060


Pour le dernier comptage partenarial de la saison, les 18 et 19 janvier, les membres du collectif Grus Gasogna ont fait état de :
Site militaire de Captieux : 12 390 Grues cendrées
Site de la Réserve Nationale d’Arjuzanx : 13 888
Site de la RNN du Marais d’Orx : 1 024
Site de la RNN de l’étang de Cousseau : 8 285
Site du CEA Muret/Lugos : 1 206
Lagune de La Tapy :1500
Marais de l’Anguille : 4543
Marais du Piat : 274
Lagune de Losse : 1 000
Sites de Puy Nègue : 2500
Site de Saint Martin de Seignanx : 3900
Site de Pontonx : 407
soit un total de 50 917 Grues à l’échelle des Landes de Gascogne.

Comptage Grues saison 2019-2020  :


Les 10 et 11 février derniers, les membres du réseau Grus Gascogna ont recensé :
à Captieux : 4 226 Grues
RNN Cousseau : 5 203
Site de « Lesgau » à St Martin de Seignanx (FDC40) : 2 489
RNN du Marais d’Orx : 1 016
et Site du CEA à Saugnacq et Muret/Lugos : 1 203
Cette année, face à un hiver doux, les 52 558 Grues n’ont pas tardé à remonter assez tôt (dès janvier) vers l’Europe du Nord pour la nidification annuelle.
Nous leur souhaitons une bonne route !


Les 13-14 janvier, à proximité des zones de dortoirs, les données chiffrées révèlent 52 558 Grues dont :
Captieux : 13 065 oiseaux
Site de « Lesgau » à St Martin de Seignanx :3250
RN Arjuzanx : 19 387
RNN Cousseau :7 357
RNN du Marais d’Orx : 1184
Lagune de la Roustouse à Losse : 830
Marais du Parias à Callen : 71
Site du CEA à Saugnacq et Muret/Lugos : 1 121
enfin, Lagune de Latapy à Vert : 1944 Grues cendrées ; marais du Piat à Garein : 24 et marais de l’Anguille : 4325


Merci à tous les acteurs du réseau Grus Gascogna pour la réalisation de ces comptages qui permettent d’évaluer au mieux l’hivernage des individus dans le Sud-Ouest, majoritairement dans les Landes de Gascogne. Ces suivis chiffrés participent aux actions de préservation de l’espèce sur notre territoire.


A la mi-décembre, le comptage sur les zones de dortoirs recense 20 500 Grues et 37 500 sur les zones d’alimentation (gagnage) à l’échelle du Sud-Ouest (Landes, Gironde, Pyrénées Atlantique) majoritairement sur le territoire des Landes de Gascogne.
Ce lundi 16 décembre, côté girondin, sur la réserve de Cousseau on a dénombré 6425 Grues, et 7813 au Camp du Poteau de Captieux.
Pour la partie landaise : le comptage fait état de 1591 Grues à Lugos/Le muret, de 1034 à la réserve naturelle du Marais d’Orx et enfin de 3440 oiseaux à la réserve d’Arjuzanx.


La répartition des Grues reprend ses formes plus habituelles, à savoir des lieux pour se nourrir et des lieux pour dormir différents.
De ce fait, à la Réserve d’Arjuzanx les Grues se comptent à nouveau par milliers : 17 769 le 5 décembre, bien que des dortoirs extérieurs à la Réserve soient encore utilisés.
Le 2 décembre, c’est 6 876 grues comptabilisée à la Réserve de Cousseau.


En raison des fortes pluies ces dernières semaines la majorité des Grues restent dormir dans les champs inondés, où elles trouvent un lieu pour dormir et un lieu pour se restaurer : les champs aux alentours que l’on appelle les ’zones de gagnage’.
Les données que l’on vous présente ne sont donc pas exhaustives pour les comptages réalisés par les ornithologues de la région (départements 33 & 40), puisque beaucoup de Grues restent dans les zones de gagnage : les champs inondés où elles trouvent leur alimentation et désormais leur dortoir, pour passer la nuit à l’abri des prédateurs environnants.


Les comptages qui suivent ont été réalisés sur les dortoirs. La particularité météorologique, à savoir les fortes pluies de cet automne révèlent des chiffres moindres comparés à l’année passée où les Grues étaient beaucoup plus nombreuses à regagner leur dortoir pour la nuit.


Lors du deuxième comptage de la saison, les 18&19 novembre, seules 139 Grues ont été comptées sur les dortoirs de la réserve d’Arjuzanx ; on considère pourtant qu’environ 30 000 Grues résident à proximité d’Arjuzanx.
Au camp du poteau de Captieux, le deuxième comptage de la saison laisse apparaitre plus de 4522 Grues. Les pluies de ce mois de novembre ont fait au moins quelques heureuses !
Réserve nationale naturelle de l’étang de Cousseau : 4630 Grues
Site de la réserve naturelle du Marais d’Orx : 404 Grues
Site du CEA à Lugos/Le Muret : 578 Grues
Réserve de LESGAU avec 523 Grues


Au niveau national, le 3 novembre, les bénévoles de la LPO Champagne-Ardenne ont comptabilisé 268 120 Grues au lac du Der.


A la réserve d’Arjuzanx, du 24 au 25 octobre, on est passés de 106 à 5495 Grues puis le 31 octobre, à 2725 Grues.
Les chiffres sont très fluctuants, beaucoup franchissent ensuite la barrière pyrénéenne et ne font encore qu’une halte...


Le 23 octobre, 103 Grues ont été comptabilisées à la réserve de Cousseau
Du 22 au 23, dans la nuit, ce sont près de 200 Grues qui ont été comptées à la lagune de Latapy
Des départs massifs proviennent du Lac du Der avec des Grues observées en migration en Limousin, Yonne et Dordogne.
Certaines font halte chez nous, d’autres s’y installeront pour l’hivernage.


Au niveau européen, le 12 octobre de nombreux mouvements migratoires ont été observés en Europe du nord : Pologne, Allemagne, mais aussi en France, au lac de Der, où plus de 45 000 Grues ont été recensées...


Le 11 septembre 2019, trois Grues cendrées ont fait halte à la Réserve d’Arjuzanx avant de reprendre leur route pour le sud de l’Europe.


Au 10 septembre, ce sont 25 Grues qui ont été aperçues dans le nord de l’Espagne.


Consultez ce site pour voir l’évolution en temps réel de l’arrivée des Dames grises de Gascogne...

Plumes et trompettes

La Grue cendrée, plus grand oiseau migrateur d’Europe, est mise à l’honneur dans les Landes de Gascogne en hiver. Ce dimanche de janvier, c’est sous un ciel clément que des curieux de nature se retrouvent à la Réserve d’Arjuzanx.
Certains ont fait le trajet d’assez loin pour venir séjourner, le temps d’un week-end, et pouvoir observer ce majestueux échassier pendant son hivernage. Ces passionnés d’ornithologie ont opté pour un séjour ‘clé en main’, en petit groupe, chez des hébergeurs Imaginaterres (engagés dans l’écotourisme avec le Parc naturel).
Au menu du samedi, ils avaient le choix entre balade autour de l’airial, tour du lac d’Arjuzanx ou ‘atelier zéro déchet’, avant de rejoindre la Tour d’observation d‘Arjuzanx pour le retour des grues aux dortoirs.
Mais pour la journée du dimanche c’est Xavier, guide-nature de la Réserve d’Arjuzanx, qui a pris en charge le groupe pour une belle journée d’observation de celle que l’on surnomme la ‘dame grise de Gascogne’.


Cet expert des grues a commencé par une présentation détaillée des caractéristiques de l’oiseau, et de son suivi scientifique à échelle européenne, avant d’embarquer nos visiteurs dans le mini-bus pour une exploration des environs.


Postés en affut des champs de ‘gagnage’ où les grues glanent les restes de maïsiculture, des vers et autres graines présentent en surface, la troupe se fait la plus discrète possible pour ne pas les faire s’envoler. L’approche est stratégique et la présence d’un expert augmente les chances de réussite. D’ailleurs son œil averti repère de suite les grues baguées (suivies scientifiquement) et même la couleur du baguage qui indique le pays d’origine de l’oiseau !
Soudain, c’est un vol de pygargue à queue blanche qui retient notre attention. Signalons qu’il s’agit du plus gros prédateur de la grue (plus grand qu’un aigle royal) et que sa présence n’est pas banale. Son observation relève de la chance et plonge la tribu dans une observation assidue à travers nos jumelles. Malgré sa prédation, les migratrices ne sont pas en alerte. Ce jour-là, elles n’auront pas eu à se défendre car le pygargue n’a pas attaqué. Cette observation rare a marqué en beauté ce début de journée.


Après un déjeuner à l’auberge du coin, en route pour les plateaux de la Réserve, pour fouler le sol d’une terre préservée (interdite au public non-encadré) où les grues viennent se poser au retour des champs. C’est un peu ému que le groupe explore ces terres et effleure l’intimité de la Grue. Effectivement c’est là, qu’après s’être nourrie en journée, elles reviennent par milliers et se posent avant la nuit afin d’effectuer toilette et autres parades.


Beaucoup de traces et indices attestent des 20 000 grues en hivernage cette année à la Réserve. Dans des petites mares détrempées, on peut apercevoir des empreintes de pattes fraîchement laissées et un nombre conséquent de plumes.


Différents milieux se succèdent sous nos yeux : lande sèche et lande humide. Ici la pinède n’est plus que sporadique et laisse apercevoir des bruyères, des ajoncs en fleur ou encore la molinie. On retrouve ici des paysages proches de ceux majoritairement présents avant l’asséchement de ces landes au XIXe. C’est dans cette ancienne carrière de lignite que les ‘bassines’ ont pu s’emplir d’eau et former ces larges zones humides, où peut prospérer cette faune sauvage sur une centaine d’hectares appelés ‘dortoirs’.


Après ce ‘voyage dans le temps’, c’est presque en VIP que le petit groupe traverse en mini-bus des lieux inconnus du public. On passe alors aux abords du lac des armayans, le principal dortoir des grues, qu’elles viennent rejoindre après le toilettage, en contrebas des plateaux. Les pattes plongées dans l’eau elles y trouvent refuge contre les prédateurs, tandis que certaines font le guet.


Mais l’heure tourne et les premières grues ne vont pas tarder à faire leur apparition. Afin d’éviter toute perturbation liée à notre présence, nous devons regagner l’observatoire de Villenave, qui offre un beau point de vue sur le dortoir des armayans.


Une fois en poste, bien caché dans l’abri, chacun y va de son objectif pour capter ces vagues d’oiseaux qui défilent dans le ciel. Elles sont tellement proches parfois, qu’on distingue nettement leur plumage gris panaché.
On dit que la Grue ‘trompette’ quand elle vole. Ce bruit caractéristique créé un véritable concert au-dessus de nos têtes, qui résonne dans le soleil couchant. On ne sait plus bien si on assiste à un ballet aérien ou plutôt à un opéra !


Au son des ‘trompettes’, le groupe se délecte des dernières images du vol des grues qui transperce ce flamboyant panorama. Mais une fois la nuit tombée, il est temps, nous aussi, de regagner nos pénates. Non sans émotion c’est ici que le séjour s’achève, après un fabuleux spectacle en compagnie d’un guide passionné et plus de deux jours de découverte de l’espèce à travers des milieux variés.